Histoire du Moulin de Bazoncourt - Les Origines Médiévales (875-1514)
Introduction historique
Cette première période historique du Moulin de Bazoncourt s'étend sur près de sept siècles, depuis les premiers témoignages documentaires jusqu'à la fin du Moyen Âge. Elle se caractérise par l'appartenance du moulin aux grandes institutions religieuses de la région et témoigne de l'importance économique et stratégique de ce site dès l'époque carolingienne.
Durant cette longue période médiévale, le moulin fait partie intégrante du système seigneurial et monastique qui structure la société de l'époque. Les abbayes de Sainte-Glossinde puis de Saint-Pierre exercent leur autorité sur ce territoire stratégique, exploitant les ressources hydrauliques de la Nied française pour développer une activité meunière prospère. Les droits de banalité, les redevances et les privilèges de pêche font du moulin un élément central de l'économie locale.
Développements historiques notables
Liste des propriétaires et meuniers - Période médiévale |
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875 - 962 : Abbaye SAINTE-GLOSSINDE |
1139 - 1514 : Abbaye de SAINT-PIERRE |
1514 - 1693 : Archiprêtré de WARIZE |
875 à 962 : Charte de Sainte-Glossinde

Bazoncourt, désigné dans les documents historiques comme Busoniscurtis en 875 et Bazancort en 1235, était autrefois une seigneurie dotée d'un château fort et relevant de l'abbaye Sainte-Glossinde. Le site comprenait des installations dont un moulin à grains, ses dépendances et bénéficiait de droits de pêche substantiels dans la Nied, attestant de son importance économique et stratégique à travers les âges.
Extrait de la Charte de confirmation des biens de l'abbaye de Sainte-Glossinde accordée aux religieuses de cette communauté par THIERRI 1er, XLVII (47eme) évêque de Metz, le 1er Février 968, publié par Dembour et Gangel, d'après une copie faite en 1293, par Othin, clerc de Bioncourt ; Document tiré des archives du département de la Moselle, précédé d'une notice sur l'abbaye de Sainte-Glossinde par M. le baron Emmanuel d'Huart.
Sources : Charte de confirmation des biens de l'abbaye de Sainte-Glossinde - page 32
1139 - Transfert des biens au profit de l'Abbaye de Saint-Pierre

Les biens de Bazoncourt, y compris le moulin, sont transférés à l'abbaye de Saint-Pierre à la suite d'un échange, intégrant ainsi cette terre à son ancienne seigneurie, le Ban Saint-Pierre. Das Reichsland Elsass Lothringen – page 64
Das Df. wurde 1404 verbrannt, 1444 durch feindliche Truppen besetzt, 1487 durch den Grafen von Leiningen geplündert, endlich 1677 mit dem Schloss durch Herzog Karl IV. von Lothringen verbrannt. B. war früher Pfarrei des Archipr. Waibelskirchen; Kirche in der zweiten Hälfte des 19. Jhdts. erbaut. Kirchensatz und Zehnten gehörten zur Abtei St.Ludwig (früher zu St. Peter). In der Nähe von B. angebliches Menhir, La pierre du diable. Die Schlossruinen sind jetzt gänzlich abgetragen worden.
1278 - Donation seigneuriale et redevances sur le Moulin de Lumeurs

Poencignons li prestes, li fils lou signor Howon lou Bague ke fut, p. b. por Roenate, sa nesce, la fille Arnout lou Roi, sus 17 sols de Metz de cens ke geissent sus lou molin a Lumeurs ( Lymeu, Lemooeud et Lemud ), deleis Ancerville, sus teil partie com Arnoulz li Roiz i ait, et sus 8 sols de Metz ke geixent sus les 3 maisons en Anglemur, k'il ait aquasteit a Arnout lou Roi, e. c. l. e. en l'ai. lou d.
Traduction approximative : "Le prêtre Poencignons, fils de feu Seigneur Howon du Bague, par bienveillance envers Roenate, sa nièce, la fille d'Arnout le Roi, accorde 17 sols de Metz de redevance habotant au moulin à Lumeurs (Lymeu, Lemooeud, et Lemud), près d'Ancerville, sur la part qu'Arnout le Roi, y possède, ainsi que sur 8 sols de Metz posés sur les trois maisons à Anglemur, qu'il a achetées à Arnout le Roi, et ceci est en accord avec la loi du dit Arnout."
Sources : Die Metzer Bannrollen des dreizehnten Jahrhunderts (Wichmann, K.A.F) - page 304-305
1360 : Les archives du Vatican et les pouillés messins.
Les archives du Vatican ont préservé les plus anciens documents relatifs aux pouillés messins (registres ecclésiastiques). Les premières mentions importantes remontent à 1327, où deux collecteurs, envoyés par le pape Jean XXII, furent chargés de lever des fonds pour soutenir l'Église contre les hérésies et les rebellions en Italie.
En 1360, une nouvelle liste fut dressée sous le pape Innocent VI dans le but de lever des fonds pour reconquérir les États romains. Le collecteur pour Metz, Jean de Heu, utilisa largement la possibilité de modérer les exigences financières pour les églises pauvres. En général, il a classé les paroisses en fonction des contributions financières, donnant la priorité à celles ayant versé les montants les plus élevés.
Pour rendre ces informations plus accessibles, les bénéfices identifiés ont été regroupés par archiprêtrés, bien que certains noms restent difficiles à identifier avec certitude. Les mentions les plus obscures sont laissées pour une note générale à la fin du chapitre, facilitant ainsi les comparaisons et analyses.
Liste de 1360 : Il est précisé que certaines chapelles et églises paroissiales étaient si pauvres qu'elles ne pouvaient contribuer à ce subsidium, ni à aucune autre forme de taxation ordinaire ou extraordinaire. Le total des sommes collectées pour cette année-là s'élevait à 911 florins et 7 gros.
Dans l'archiprêtré de Werrise (Varize), l'église paroissiale de Bazoncourt est mentionnées et à payé contributions 8 gr. (gros)
Sources : Anciens pouillés du diocese de metz publiés et annotés par N. Dorvaux
1514 : Bazoncourt dépent de l'archiprêtré de Warize
Archipbratus de warizia .... à rédiger
ADM 19 J 715